Après les présentations de la semaine dernière, où nous détaillions le lancement de ce test de bouturage hydroponique commencé le 13 Novembre, il est temps de faire un premier bilan après 15 jours d'utilisation.
Voici tout d'abord une photo d'ensemble de la bouturette après 15 jours de marche continue sous 18 heures de lumière par jour. Le tout utilise uniquement de l'eau du robinet.
Dans l'ordre du fond vers l'avant, il y a la tourbe, puis les paniers vides, les billes d'argile et le Sure-To-Grow,
Pour des questions de fragilité des racines potentiellement développées, je n'ai sorti que les boutures qui étaient dans les paniers vides. Si je l'avais fait avec les autres, j'aurais eu peur de casser ces racines naissantes en les remettant dans leur substrat.
État des lieux
Olivier
Ces 4 boutures n'ont extérieurement pas énormément évolué depuis leur passage dans la bouturette. Les feuilles sont toutes restées droites, ne sont pas tombées et ne se sont pas dégradées.
La bouture est donc en bonne forme. Il semble qu'une racine est en train de se former mais il faudra attendre pour en être sûr, de peur de confondre avec une fibre détachée au moment du prélèvement de la bouture. Pour l'instant, donc, pas d’inquiétude, et il est impossible encore de se faire une idée du résultat.
Citronnier
Contrairement à l'olivier, les boutures de citronnier ont souffert à l’extérieur. Toutes les feuilles se sont recourbées sur elles-mêmes et certaines sont tombées, notamment celles de la bouture utilisée avec les billes d'argile.
Aucune racine n'est apparente et la partie coupée est encore bien verte et blanche. Pas d’inquiétude non plus pour l'instant en terme de résultat.
Rosier
Ce ne sont pas des végétaux que je maîtrise en terme de culture et donc j’étais assez curieux et sceptique. Apparemment, je me suis trompé, au moins en partie.
Les boutures qui se trouvaient dans la tourbe, les billes d'argile et dans un panier vide se sont bien adaptées. Ces trois là on même fait de nouvelles pousses à la couleur tendant vers le rouge. Celle qui a été installée dans le Sure-To-Grow a vu , par contre, sécher les feuilles présentes.
Sur les tomates, les racine apparaissent en une dizaine de jours, ici, on peut considérer que c'est la même chose pour notre bouture de rosier.
Népenthès
Les boutures prélevées n’étaient pas très grandes, en tout cas pas autant qu'il aurait été souhaitable pour ce test. La bouture associée au Sure-to-Grow a clairement souffert et elle est extérieurement en très mauvais état. Les autres ont rougi légèrement et les feuilles sont restées orientées en hauteur.
Celle située dans le panier vide est en bonne forme visuellement à l’extérieur mais à l'endroit de la coupure, on observe une couleur noire, un mauvais signe pour la suite.
Pinguicula
Leur prélèvement a été compliqué, car il fallait récupérer un maximum de matière en profondeur dans la terre. Elles ne se sont cependant pas affaissées extérieurement.
Celle qui se trouve dans le panier vide n'a pas changé depuis le prélèvement. Il faudra attendre encore pour avoir un résultat.
Dionée
Comme pour les Népenthès, le bouturage a été compliqué et la méthode employée semble ne pas être optimale.
Concernant la bouture dans le panier vide, elle commence à noircir, ce qui n'est pas bon signe. J'en ai discuté avec des spécialistes de carnivores, et il semblerait que la bouture n'a pas été faite avec suffisamment de longueur.
Problèmes
Parmi les choses que l'on peut d'ores et déjà relever, il y a la taille des boutures de plantes carnivores qui aurait mérité d’être plus importante. Les chances de réussites semblent avoir drastiquement diminué avec ce paramètre.
D'autre part, les mouchoirs dans lesquels a été testée la tourbe ont fini par se déchirer, sans doute à cause de la répétitivité du passage des gouttes d'eau. Ils seront remplacés par un matériau plus résistant, sans doute en coton. Cela n'a pas impacté la pompe à eau.
Premières conclusions
La plupart du temps, il est conseillé de mettre les boutures sous cloche, pour garder l'humidité élevée en permanence. Ici, grâce aux barres de faible wattage qui ne produisent que peu de chaleur et l'aspersion qui se fait en permanence, il n'est pas nécessaire de faire cet ajout.
La méthode semble vraiment bien marcher sur les rosiers, qui ont tous poussé et formé des racines dès 10 jours, sauf avec le Sure-To-Grow. Et ce, même avec de l'eau du robinet, et sans hormone de bouturage.
La suite des événements devrait nous renseigner rapidement sur la bonne conduite ou non de nos boutures. D'ici 15 jours, une nouvelle mise à jour est prévue.