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Tomato Project : Conclusion

Apres plus d'un an d'utilisation des deux panneaux prêtés par Migro et SanLight, il est grand temps de passer à la conclusion de ce test. Je n'ai pas eu matériellement le temps de faire des mises à jour plus régulières, j'en suis désolé.

Le test dans le test

Alors annuelles ou vivaces ? 

La première question, hors matériel, à laquelle on souhaitait répondre était celle de la durée de vie des tomates. Celles-ci sont cultivées comme des annuelles sous nos latitudes : on les sème ou les achète petites au printemps, on récolte, et elles finissent par dépérir (de vieillesse peut on penser par défaut), et on recommence l'année d’après avec de nouvelles graines ou de nouveaux plants. 

Mais ces tomates sont aussi cultivées prés de l’équateur et dans l’hémisphère Sud toute l'année, elles seraient donc des plantes vivaces et non annuelles.

Ce test met un terme à ce questionnement :

OUI les tomates sont bien des plantes vivaces pouvant vivre plusieurs années. Et si elles dépérissent chez nous, c'est bien à cause du climat et non en raison de leur age !

Voici ce que donnent ces plantes de test mises en terre après avoir passé 1 an sous LED horticoles. Certaines ont repris directement, d'autres sont plus longues à s'habituer à l’extérieur. L'une a subi une attaque d'araignées rouge et n'a pas survécu.

Avantages 

On voit que pour ceux qui peuvent garder ces tomates en hiver en intérieur pour les ressortir au printemps , on accède à plusieurs avantages : 

  • - Production de tomates toute l'année
  • - Aucun besoin de racheter ou de semer pour l'année suivante
  • - Tomates avec un système racinaire hyper développé dés la sortie en extérieur la seconde année
  • - Possibilité de boutures en hiver sur le plant mère pour préparer de nouveaux plants pour le printemps et avoir des plants qui sont la copie conforme de la mère.
  • - Les garder en intérieur tant qu'il fait trop froid, ou avant les Saints de Glace, pour celles et ceux qui utilisent cette indication séculaire.

Au printemps, vous pouvez mettre en terre des plantes de plus d'un mètre (suivant votre espace de culture) avec un système racinaire déjà très développé, qui va profiter directement des premières chaleurs, et qui se remettront mieux des attaques des insectes, car déjà très grandes.

Limitations

Nous avons pu expérimenter quelques limites avec lesquelles il faut savoir travailler. La première c'est qu'en intérieur, en box de culture, votre surface n'est pas extensible, vous avez un nombre limité de pots et leur taille est pratiquement fixe si vous exploitez tout votre espace. Il va donc falloir travailler sur le fait de tailler les plantes, pour que leur envergure soit compatible avec la taille des pots. Et les tailles peuvent impacter négativement les plantes si mal réalisées.

Il faudra également ajouter de l'engrais en quantité raisonnable pour éviter qu'elles s’épuisent et meurent. Il faut également prendre le temps de ramasser les fruits qui continuent à être produits sinon le dessus des pots va finir par pourrir .

Tout cela demande une bonne organisation et du temps (ce dont nous avons manqué sur la fin malheureusement). Ce n'est pas un simple hivernage, c'est une croissance tout de même lente mais pas nulle. Il faut prendre le temps fréquemment de vérifier dans état elles sont.

Une autre limitation à laquelle les cultivateurs en intérieur sont habitués, c'est le fait de rentrer des plantes qui sont allées à l'extérieur. La règle numéro un, pour moi, c'est qu'on ne rentre JAMAIS des plantes ayant séjourné à l’extérieur si d'autres plantes sont déjà présentes à l’intérieur. Les insectes et autres petites bêtes seraient alors dans un environnement parfait, sans prédateur et avec des conditions optimales, ce qui amène une situation souvent incontrôlable (araignées rouges, thrips, pucerons) menant rapidement à la fin prématurée de votre espace de culture complet. Il faudra alors tout nettoyer avec un produit détergent pour éviter que la prochaine culture ne subisse les mêmes problèmes. 

Si vous les rentrez, donc, elles doivent être seules et loin d'autres plantes que vous cultivez en intérieur.

Le matériel

Comme déjà évoqué au cours des derniers articles, on est sur du matériel bien pensé, solide et bien réalisé. Après plus d'un an d'utilisation , soit plus de 6000 heures d'allumage en tout, les deux panneaux n'ont subi aucune panne, aucune LED n'a cesse de fonctionner, la puissance délivrée par les panneaux reste la même et les valeurs de PPFD n'ont pas changé significativement. On peut dire qu'ils sont tous les deux comme au premier jour, et c'est une très bonne chose concernant leur pérennité.

En terme de récolte, les deux panneaux ont donné de très bons résultats, équivalents en terme de quantité et de durée.

Migro Aray 2 Pro

Le fait que ce panneau soit modulable et relativement grand en terme de surface, lui permet d’éclairer de manière homogène une bonne surface. Sa suspension est ingénieuse, on sent que le fabricant s'est donné du mal en terme de désign et a écouté les remarque de ses utilisateurs. Le fait qu'il soit conçu de manière à bien s’intégrer à une pièce à vivre le rend presque invisible, contrairement à d'autres panneaux dont l’extérieur est vraiment hideux. Ça ne fait pas mieux pousser les plantes, mais ça indique un vrai soucis du détail, entre autres.

Retrouvez les mesures de PPFD ici : Tomato Project : Mesures du Migro Aray 2 Pro

Sanlight Q3W Gen2

Son design compact et solide prouve bien sa volonté de s'inscrire dans une démarche industrielle. Et même s'il sera plutôt utilisé sur des plantes hautes, avec une surface plus réduite que son concurrent, il reste un très bon compromis pour nombre de végétaux. L'utilisation du mode "Aube" a donné visiblement donné un coup de boost au plants de tomates pendant la première phase de croissance. Il faudrait tester cela sur d'autres plantes pour que cette observation soit validée.

Retrouvez les mesures de PPFD ici : Tomato Project : Mesures du SanLight Q3W Gen2

Conclusion

Ces deux panneaux de très bonne facture sont un très bon investissement pour tout cultivateur et toute cultivatrice qui souhaite pratiquer sa passion tout au long de l'année. Ils sont solides, les entreprises qui les proposent sont sérieuses et travaillent avec de nombreux clients satisfaits, et connaissent très bien leur metier.

On réservera le panneau de chez Migro pour des surfaces importantes mais des plantes petites à moyennes, quand le panneau de chez SanLight sera plus performant sur des plantes plus hautes avec une surface homogène au sol un peu moins grande.

Merci aux deux fabricants de nous avoir fait confiance ! 

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