Depuis 6 mois maintenant, notre Tomato Project a cours dans nos deux espaces de test, maintenant protégés avec le détecteur Meross. Les 8 plants se sont très bien développés, des deux cotés, comme vous avez pu le voir dans l'article Première escale. Mais ils ont complètement envahi les deux box en surface et en hauteur. Et ça pose pas mal de problèmes de maintenance, que ce soit en terme d’accès aux fruits ou en ce qui concerne la ventilation. Les fruits pourraient finir par tomber et pourrir et les feuilles superposées emprisonnent la condensation qui facilite le développement de maladies.
Alors que faire ?
Il a fallu agir pour remettre en place un environnement productif et simple à maintenir. Voici comment :
Premier point et non des moindres, nous allons définitivement sortir les deux plants de Tomate Litchi "Morelle de Balbis" (Solanum sisymbrifolium) de nos box :
- - Elles n'ont pas produit de fruits en intérieur,
- - Elles prennent vraiment beaucoup de place
- - Elles sont compliquées à rempoter car les épines sont très acérées
- - Elles empêchent la récolte des fruits présents sur les autres tomates présentes
Il restera donc 3 pots par box pour la fin de ce test.
Peu de jardiniers amateurs le savent mais les tomates sont des plantes vivaces, tout du moins sous le climat présent en Amérique du Sud, où elle est cultivée comme telle.
On peut donc faire en sorte qu'elle ne soit pas annuelle, qu'elle produise plusieurs cycles de fruits, à priori avec le bon climat et le bon éclairage.
Nous allons donc tenter l’expérience à l'occasion de ce test.
Comment le faire ?
Taille
Première phase, on va commencer par couper tout ce qui dépasse au dessus de 30/35 cm du terreau. Les plantes sont très bien enracinées, elles devraient pouvoir supporter ce traitement radical s'il est fait avec un minimum d’hygiène et de précautions.
Les jardiniers amateurs ont toujours peur de tailler leurs premières plantes, mais on voit avec l’expérience que ce traitement est en général très bénéfique s'il est bien réalisé et que les plantes repartent de plus belle ensuite.
Prenez du matériel propre, désinfecté avec un détergent et bien aiguisé, pour que la cicatrisation soit simple. Personnellement, je coupe en général au dessus des nœuds pour faciliter la reprise, avec un sécateur bien tranchant..
Pots et substrat
Dans l’idéal, il faudrait prendre un pot avec une taille plus importante que les pots actuels. Mais ceux-ci sont déjà d'une taille maximale pour notre espace (4 dans les box de 60x60), donc nous les garderons. Vous avez ensuite le choix entre changer le substrat et/ou remettre de l'engrais. Comme on voit que les racines débordent des pots, nous allons opter pour la première solution pour faire de la place pour de nouvelles racines.
Dans le cas de changement de substrat, on devra supprimer une partie des racines existantes au fond du pot, sur 10/15 cm. N'ayez pas peur, si la suppression reste raisonnable, cette taille des racines est très bénéfique.
Nous avons eu la chance de nous faire fournir un lombricompost made in Normandie à cette fin, dont je vais vous faire la présentation.
Taille des plantes
Voici en images ce qui résulte de la taille des plantes. Je n'ai par séparé les photos des plantes sous Aray2 Pro de Migro et celles sous Q3W Gen2 de SanLight car ça n'a pas d’intérêt. Des deux coté les plantes sont en bonne forme, c'est la technique qui compte ici.
Avant de tailler quoi que ce soit, on commence par récupérer les fruits encore présents sur les plants pour les faire mûrir à part ensuite. Ensuite on coupe ce qui dépasse de la hauteur qu'on a choisi.
Voici ce que ça donne une fois fait
On laisse ensuite les plantes se reposer une dizaine de jours, le temps de cicatriser et de se remettre de ce traitement. Il faut garder le terreau humide sans sur-arroser. Attention, la consommation d’eau de la plante va fatalement chuter, donc surtout ne pas les noyer.
Apres cette période, on passe à la phase 2.
La solution Veragrow
Présentation
Il y a quelques mois, j'ai eu la chance de tomber sur un article présentant une entreprise française spécialisée dans le lombricompost. Veragrow est basée en Normandie et propose des produits issus du travail des lombrics sur les bio-déchets. Depuis 2018, cette entreprise met en place un système unique en France, en "flux continu", qui permet de se passer d'engrais chimiques, et au sol de se régénérer. La biodiversité et le respect de la nature est au centre de leur démarche. Et ces produits suivent clairement la voie d'une économie circulaire vertueuse.
Ils sont destinés à tous : professionnels, particuliers, jardiniers occasionnels, entreprises, communes... Que vous ayez besoin de 2 kilos de lombricompost ou d'un lombricomposteur industriel, l’équipe de Veragrow vous aide à réaliser votre projet.
A titre personnel, je m’intéresse de plus en plus au maraîchage sur sol vivant. Cette démarche vise à prendre soin du sol qui nourrira les plantes plutôt que de simplement ajouter de l'engrais pour nourrir les plantes en considérant le substrat comme un simple support. Merci à Marion des Sourciers pour cette vidéo très inspirante, parmi tant d'autres : https://www.youtube.com/watch?v=_pqIFlDTfGs
Merci à Veragrow de nous avoir envoyé gracieusement un paquet de 2,5 kilos de Véritable Lombricompost. Voici le contenu du colis que nous avons reçu.
Utilisation
Rien de compliqué dans l'utilisation de ce lombricompost Veragrow, il suffit de lire le mode d'emploi.
Utilisez le comme indiqué : une portion de lombricompost pour 5 portions de terreau. Les tomates étant des plantes très demandeuses en nutriments, il n'y a quasiment aucun risque de sur-engraissage avec cette méthode, d'autant que les racines sont déjà très solides dans notre cas.
J'ai décidé de supprimer environ la moitié du volume du terreau existant pour le remplacer par un mélange ad-hoc de lombricompost + Plagron LightMix, Lightmix qui est très peu enrichi en engrais par défaut. J'ai laissé un ou 2 cm au fond pour éviter de faire bouger les billes d'argile. On aura utilisé la totalité des 2,5 kilos fournis pour nos 6 pots.
La texture du lombricompost ressemble vraiment à ce qu'on peut trouver dans un composteur fait maison, il n' a pas d'odeur désagréable ( ce qui a une importance capitale en culture en intérieur...).
Depuis son utilisation, aucun engrais n'a été utilisé en plus et tout se passe à merveille. Les feuilles verdissent à vue d’œil et la croissance repart de plus belle. On vous le recommande à 100% pour toutes vos plantes. La suite de cette renaissance sera bientôt disponible dans un article !
Merci une nouvelle fois à Marine Thierry de nous avoir fourni ce sac de lombicompost fabriqué en Normandie. Tous les produits sont trouvables directement sur leur site internet : https://veragrow.fr/produits/
N’hésitez pas à les contacter (par exemple sur Facebook) pour toute demande ou devis, vous serez très bien accueillis, c'est garanti !